« Démos », le peuple et « Kratos », le pouvoir. Voilà l’étymologie du mot démocratie. Est-ce toujours bien le cas ? Loin de toutes considération politicienne et tous partis confondus, le pouvoir est-il toujours bien aux mains des citoyens ? C’est la question que semblent se poser de nombreux français qui expriment de plus en plus leur désintérêt, voir leur dégoût de la politique.
Déconnectée de la vie réelle, élitiste et conservatrice, la classe politique cumule les critiques en plus des mandats. Et elle a désormais bien du mal à emballer les foules : d’après une enquête du CEVIPOF, 82% des français ont une mauvaise image de la politique. Comme dans le monde de l’entreprise, la logique « top-down » où la France du haut commande la France du bas a fait long feu. Partout dans le monde, les démocraties sont confrontées à une profonde contestation du pouvoir politique. De nombreux mouvements tels que « Occupy Wall Street » aux Etats-Unis ou« Podemos » en Espagne se targuent de représenter les « 99% », l’intérêt général face au pouvoir d’une élite considérée comme corrompue.
La question qui se pose maintenant est de savoir comment partager le pouvoir politique sans basculer dans le court-termisme et la démagogie (à la réflexion, n’en sommes nous pas déjà arrivés là ?)