Tout a commencé il y a 17 ans, quand pour s’opposer à l’apparition d’un MacDo sur une grande place de Rome, un italien a lancé le concept de slow food. Le slow food, en gros, c’est tout ce que n’est pas le fast food : des produits locaux, de saison et bio. Bref, du « bien manger » à l’état pur.
Puis le mouvement s’est élargi à d’autres pans de notre quotidien. Ainsi, de plus en plus de pédagogues prônent la slow education. Laisser les enfants s’ennuyer plutôt que de remplir et sur-stimuler leur cerveau comme on gaverait le foie des oies. Leur faire confiance et leur permettre d’apprendre à leur rythme, c’est aussi la théorie que défendent Céline Alvarez et tous les partisans d’une école alternative. On parle aussi de plus en plus du slow management. Sa philosophie? Privilégier le moyen au court terme, se montrer particulièrement disponible et à l’écoute pour créer un environnement de travail coopératif, stable et durable. Dans la même veine, on peut également citer la slow money qui concerne tout ce qui touche à l’investissement responsable, loin des circuits opaques de la finance classique où les transactions se font à la vitesse de l’éclair.
Et voilà qu’apparaît maintenant le label Cittaslow. Pour être parfaitement honnête, il existe depuis plus de 15 ans déjà. Mais il ne concernait jusqu’à présent que des petites villes de moins de 50 000 habitants. Ce sont désormais des mégalopoles telles que Barcelone, Tokyo, San Francisco ou encore Rome et Milan qui s’y intéressent à travers un projet commun : le « Cittaslow Metropole ». Comment d’immenses agglomérations peuvent-elles espérer devenir des « villes lentes » ? En étant tout d’abord des villes intelligentes. Les innovations technologiques peuvent permettre aux grands espaces urbains de développer des infrastructures et des outils offrant un plus grand confort de vie aux citadins. Les Cittaslows se sont fixé plusieurs priorités : mettre en valeur leur patrimoine, embellir la ville (amélioration de la propreté et multiplication des espaces verts), limiter la voiture et développer le commerce de proximité.