Depuis quelques années, un nombre croissant d’entreprises ont pris le virage vers un système de management horizontal. Parmi elles, Zappos fait office de référence en la matière. Du haut de ses 1.500 employés, elle est la plus grande entreprise à avoir effectué une telle mutation.
Depuis un an maintenant Tony Hsieh, le patron de l’entreprise, a supprimé non seulement la hiérarchie mais aussi les titres de poste. Désormais, l’entreprise est organisée en cercles. A chaque cercle est rattachée une tâche pour laquelle une équipe travaille en complète auto-gestion. Un salarié peut appartenir à un ou plusieurs cercles ce qui lui permet de se sentir totalement impliqué dans le fonctionnement de l’entreprise.
Ainsi fonctionne l’holacratie : ne se sentant plus étouffé ou menacé par la hiérarchie, chaque employé est responsabilisé et impliqué dans les process de production et d’innovation. Il n’est plus cantonné à un poste ni à un statut mais devient en charge d’une mission avec des résultats visibles à court terme.
C’en est fini de la séparation entre ceux qui décident et ceux qui exécutent et de la hiérarchie au travail. Une entreprise « holacratique » est organisée en cercles qui cohabitent et qui échangent. Source de souplesse et de dynamisme, ce système permet à l’entreprise de s’adapter rapidement, notamment grâce à un système de prise de décision rapide à l’inverse de cascade hiérarchique et décisionnelle d’un système managérial vertical.
Ne nous voilons pas la face, quelle que soit son organisation, le travail restera le travail, avec ces bons et ces mauvais jours. En cela, l’holacratie n’est pas un remède miracle. Mais elle garantit une réelle implication des salariés tout en permettant à l’entreprise de s’adapter et de réagir de manière plus souple et plus fluide. Voilà qui devrait remettre du cœur à l’ouvrage pour les générations Y et Z…
* baromètre de l’observatoire Cegos sur le climat social dans l’entreprise
Par Céline Beaufils
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