La ville qui prouve au monde qu’il est vraiment possible de ne plus rien gaspiller, c’est San Francisco. En 10 ans elle a réussi la prouesse de faire adopter la démarche Zero Waste à ses 850 000 habitants. Le résultat: 80% de ses déchets sont recyclés et l’objectif est fixé à 100% pour 2020. La quantité de déchets produits par habitant a parallèlement baissé de 39%.
La démarche n’est pas uniquement écolo. Elle est aussi pourvoyeuse d’emplois et créatrice de valeurs. Le centre de tri et de recyclage de la ville a ainsi embauché 178 personnes. Rémunérés entre 40 000 et 80 000 $ par ans, les employés sont tous originaires des quartiers défavorisés avoisinant le site.
Les déchets organiques sont naturellement transformés en compost revendu aux agriculteurs régionaux. Une opération qui fait d’une pierre deux coups. La ville gagne de l’argent avec ses déchets et encourage développe l’agriculture bio en proposant une alternative naturelle aux engrais chimiques. Les verres et les canettes sont envoyés dans une fonderie pour vivre une nouvelle vie et tous les cartons voyagent jusqu’en Asie, dans des usines d’emballage. C’est donc toute une économie qui s’est mise en place autour des déchets et de leur recyclage.
Certaines marques accompagnent le mouvement. C’est notamment le cas d’H&M qui offre des bons d’achat contre de vieux textiles, vêtements ou autres, destinés à être jetés. D’autres en font un business. Gazelle par exemple rachète les smartphones, tablettes et autres appareils électroniques qu’ils soient en bon état ou non. Elle les répare puis les revend.
En France, une ville s’est lancée dans l’aventure Zero Waste: Roubaix. Depuis un an, elle sensibilise et forme ses concitoyens. La ville s’est fixée pour objectif de réduire ses déchets résiduels de 30% et d’atteindre un taux de recyclage de 40% en 3 ans. Et dans 10 ans le but est de parvenir à 80% de remplissage. Ailleurs dans le pays, d’autres initiatives du même genre voient le jour. La preuve, une fois encore, que les choses peuvent aller dans le bon sens !